Un événement trés important du moyen age dont voici le résumé:
Le schisme a pour origine le souci de la
Papauté d'uniformiser les rites dans la partie sud de l'
Italie, récemment conquise par les
Normands sur les
Byzantins. Il se heurte à l'opposition du
patriarche de Constantinople,
Michel Cérulaire (Keroularios), tout aussi soucieux de les uniformiser dans le domaine du
patriarcat de Constantinople. La pierre d'achoppement est l'usage du
pain azime (dont la pâte n'a pas été levée) en
Occident, mais notons aussi comme autres points de litige la discipline du
jeûne des latins, le
baptême réduit par les Latins à une simple immersion (3 pour les grecs), l'absence d’une
épiclèse avant le récit de l’institution, la
prière eucharistique de la messe latine, le célibat ecclésiastique ainsi que le port de la barbe chez les clercs. Suit un échange de lettres maladroites par lesquelles est soulevée l'
œcuménicité du patriarcat de Constantinople, alors que l'empereur
Constantin IX est partisan d'une alliance avec Rome et se veut conciliant.
Le pape
Léon IX envoie à
Constantinople les
légats Humbert de Moyenmoûtier,
Frédéric de Lorraine (plus tard pape sous le nom d'
Étienne IX) et
Pierre d'Amalfi. Humbert et Michel Cérulaire sont tout aussi susceptibles l'un que l'autre. Michel Cérulaire émet des doutes sur la validité du mandat des légats. Le débat tourne à l'échange de propos franchement injurieux. Humbert soulève le problème du
Filioque (
fili oque). Le
16 juillet 1054, Humbert et les légats déposent la
bulle d'
excommunication de Michel sur l'autel de la cathédrale
Sainte-Sophie, sortent et secouent la poussière de leurs chaussures
[1]. Le 24 juillet, le
synode permanent byzantin réplique en
anathémisant les légats. Le pape n'y est pas mis en cause. L'affaire n'est pas prise très au sérieux à l'époque, malgré l'excommunication, quelques années plus tard de l'empereur
Alexis Ier Comnène, d'ailleurs levée par le pape
Urbain II.
À la fin du
XIe siècle, il n'est pas question de schisme. Ce n'est qu'au
XIIe siècle que les choses se gâteront au moment des
croisades. Les raisons de cette rupture progressive sont à chercher tant du côté des divergences doctrinales et liturgiques qui couvaient entre les deux Églises depuis le
VIIIe siècle, notamment la question du
Filioque dans le
credo de
Nicée-Constantinople, que du côté des rivalités politiques entre les États occidentaux, qui commencent à s'affirmer et l'Empire byzantin, dont la puissance décline au
XIIe siècle. L'événement déterminant sera finalement le sac de Constantinople par la
quatrième croisade en
1204.
Jusqu'à ce jour, chacune prétend être l'unique Église catholique et la seule orthodoxe, déniant ce titre à l'autre. Cependant, les relations se sont partiellement détendues au
XXe siècle dans un effort d'
œcuménisme : les anathèmes réciproques ont été levés le
7 décembre 1965 par le pape
Paul VI et le patriarche
Athénagoras Ier.
source:wikipédia
voila